lundi 25 juin 2012

Compte rendu du SMUF


Invité par son créateur Anthony Xerra, je me suis rendu ce samedi à la première édition du SMUF, Short Movies Underground Festival qui se déroulait à Saint Saulve, petite ville de la banlieue valenciennoise. Ce baptême comptait quelques invités prestigieux comme Philippe NAHON, Jo PRESTIA ou encore Abdel QISSI : des personnalités très abordables, souriantes et disponibles pour le public souhaitant faire des photos ou discuter quelques minutes.
 Le festival s’étalant sur trois jours et n’étant présent que le samedi, je n’ai pas pu voir, hélas, le grand prix : Matriarche, toutefois David MARCHAND (Le destin de Torelli) m’en a dit le plus grand bien.
Voici mon avis en quelques mots sur les courts métrages que j’ai pu voir.
La porte de Pierre : L’ambiance évoque David LYNCH, le scénario celui d’un épisode de La quatrième dimension. Un beau travail de mise en scène et de photo, une approche philosophique du Fantastique mais quelques longueurs malheureusement.
Lust Murders : David MARCHAND m’a confié les problèmes rencontrés sur le tournage qui l’ont contraint à muer ce court en trailer façon Grindhouse. Le résultat s’avère frustrant pour le spectateur qui aurait aimé en voir un peu plus c’est-à-dire un vrai court, tant les images donnent écho au Fantastique américain du début des années 70. Soulignons le beau caméo de Silvia COLLATINA.
Bad Gamble : un combat de boxe thaï ou de free fight (désolé je ne suis pas expert en la matière) joliment orchestré et mis en images. Le film s’avère plus une carte de visite des possibilités de son réalisateur qu’une réelle œuvre de fiction. Attendons donc la suite…
Nek : Visiblement quelques moyens pour ce court métrage sur la culpabilité d’un ex-officier SS à la veille de son raccourcissement par la guillotine. Manfred se remémore ses exactions commises sur une famille de blacks (?). Le huis clos est étouffant, et le dialogue avec le prêtre confesseur assez juste. Pour le reste, c’est du déjà vu, et personnellement je sature des films sur les camps de concentration…
Je suis humain : Film très court basé sur sa chute empreinte d’émotion.
Bad Toys II : Très beau film mêlant animation et prises de vues réelles. La dernière scène avec ces enfants jouant à la console se moquant du père s’enthousiasmant avec des jouets « non virtuels » confère au film une touche sincère sur le temps qui passe, l’enfance et l’évolution inaltérable des mœurs. Beaucoup d’humour également.
Tous les hommes s’appellent Robert Tourné à Vimy à quelques hectomètres de chez moi, cette belle fable sur la chasse est une excellente surprise avec une chute qui rappelle celle des Rats de Manhattan de Bruno MATTEI. Pour moi, ce film contient tous les bons ingrédients de ce que doit être un court métrage de fiction : une singularité qui interpelle le spectateur, de l’originalité, une bonne chute, et pas de remplissage fortuit.
From Singapore with love Beaucoup de moyens visiblement, des bons plans, de l’action pour un rendu qui m’a fait furieusement penser à un clip de Rap américain. Efficace mais pas du tout mon univers.
Karma Koma Jacky BERROYER et Philippe NAHON font partie du casting de ce film tourné sur la belle île de la Réunion. Certains plans sont magnifiques, certes, mais la réalisatrice a visiblement opté pour un certain cinéma expérimental qui peut rebuter. Ce fut le cas pour moi.
Kill & Win Ersatz plutôt bien foutu de Mortal Kombat et consorts. Les combats sont joliment chorégraphiés mais ce n’est pas du tout (loin de là) mon univers. De plus, l’utilisation de chansons de Muse ou de Death in Vegas me gêne aux entournures, je préfère quand une musique originale est créée, même imparfaite.
Enfin, j’ai pu voir Humains le long métrage de Jacques Olivier MOLON (éminemment sympathique et lecteur de longue date de Médusa – ce qu’il m’a confié-). Je fus agréablement surpris tant le film avait été décrié. Pris pour ce qu’il est à savoir un film d’aventures mâtiné de survival, le résultat s’avère tout à fait satisfaisant. Seul bémol à mes yeux, un humour omniprésent cassant un peu la tension des séquences horrifiques.
Je conclurai en donnant rendez-vous à l’année prochaine à toute l’équipe du SMUF, comme dirait l’autre : I’ll be back
D.L



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