Je n'avais pourtant
encore rien vu. Le tragique carnage de Nice a fait remonter des
cloaques les complotistes, les dénis de réalité, les
va-t-en-guerre, les lâches, les soumis, les analyses psychologiques
relativisant tout et comparant l'incomparable, les excuses, les
mensonges, les explications, les démagogues... Je ne vous parle même
pas du chaos dans mon esprit où se mélangent la haine, l'esprit de
vengeance, la tempérance, l'espoir, la dégoûtation. Un vrai chaos
au sens premier du terme. Comme le café au lait ne peut redevenir
ni café ni lait, je ne pourrai redevenir ce que je fus. Pas de
reboot possible... Nous en sommes tous là, marqués à vie par des
événements qui nous ont changé à jamais, morphologiquement
modifiés par les attentats et la valse infernale qui leur succède.
Alors oui, par
conséquent, j'ai du mal à trouver quelque chose d'intéressant à
raconter sur le cinoche, j'ai pas envie de disserter sur les joies du
fanzinat.
The show must go on,
mais à quel prix, continuerons-nous à l'instar de l'orchestre du
Titanic à jouer alors que le bateau coule ? Pour le moment, je
n'ai pas le cœur à faire semblant. Laissons passer l'été...
meurtrier.
Toutes mes pensées aux
victimes et à leurs familles
Didier Lefèvre, juillet
2016
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