vendredi 20 octobre 2017

Ti amo... Umberto Lenzi




 Dans la rubrique Bismania du Médusa 28, je m'enthousiasmais encore sur Un flic hors la loi, l'une de ses soixante-cinq réalisations. En effet, Umberto Lenzi a toujours été à mes yeux synonyme de qualité conjugué à un  savoir-faire de génie lui permettant d'embrasser tous les genres et les sous-genres du cinéma populaire : le film de pirates (Mary la rousse, femme pirate), le film historique (Catherine de Russie), les aventures indiennes (Sandokan), l'espionnage (Super 7 appelle le Sphinx, Des fleurs pour un espion), le western (La malle de San Antonio), le "fumetti" (Kriminal), le film de guerre (La légion des damnés), le giallo (Si douces, si perverses, Spasmo, Paranoia, Le tueur à l'orchidée,...), le film de cannibales (Cannibal Ferox), le polar urbain (Un flic hors la loi, La rançon de la peur, Le cynique, l’infâme, le violent...), la sexy comédie (Pardon vous êtes normal?),  le film de préhistoire (La guerre du fer), l'horreur (L'avion de l'apocalypse), le thriller/ psychokiller (Nightmare beach)... 
Son empreinte sur le cinéma Bis italien est gigantesque. Je l'écrivais dans un post facebook hier, c'est un géant qui vient de disparaitre. A bien y réfléchir car la question est difficile, j'estime même que Umberto Lenzi fut, est et demeurera mon réalisateur préféré. Naturellement, je n'attendais plus rien de lui, je n'espérais pas de nouveau film. Pillé jusqu'à la caricature par les imitateurs contemporains, les faussaires du septième Art, adulé pour quelques gialli et quelques polars, Lenzi ne compte pas de Suspiria dans sa filmographie qui regorge, pourtant,  d'excellents films , des bons divertissements aussi mais pas de chef d’œuvre au sens définitif du terme. Et pourtant, il a œuvré avec un professionnalisme exemplaire sublimant Thomas Milian, Henry Silva ou Hugo Stiglitz. Ses longs métrages ont suivi avec une synchronicité incroyable les modes et les envies du  public s’achevant comme le Bis italien à la télévision avec quelques téléfilms.
 Il avait la réputation d'être bougon voire irascible, de monnayer ses entretiens, de s'estimer au-dessus du lot. Rumeur ou réalité, je ne peux le confirmer n'ayant jamais croisé son chemin... De ce fait, je sépare l'homme de son œuvre et, d'ailleurs,  chacun devrait être évalué à l'aune de ses productions. Une œuvre fantastique, richissime qui mériterait une réhabilitation complète au travers d'un ouvrage rendant grâce à ce talent phénoménal dont il fit preuve.
Aujourd'hui, j'ai du mal à l'avaler mais mon réalisateur préféré est mort.
Avec sa disparition, une nouvelle page se tourne définitivement.
Lenzi nous survivra cela ne fait aucun doute, pour le moment il nous faut le remercier en voyant, revoyant, découvrant encore et toujours ses films.
Ciao Umberto et grazie mille per tutti. (D.L)




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