mardi 30 décembre 2008

PASSION VIOLENTE, Luigi COZZI (1976)

PASSION VIOLENTE
Un film de Luigi COZZI (1976)
Une production Ovidio G.ASSONITIS pour A esse produzioni
Titre italien: Dedicato a una stella
Titre américain: Take all of me
Scénario: Luigi COZZI, Michele DELLE AIE, Daniele DEL GUDICIE
Photo: Roberto D’ETTORE PIAZZOLI
Musique: Stelvio CIPRIANI
Montage: Angelo CURRI
Avec: Pamela VILLORESI, Richard JOHNSON,
Riccardo CUCCIOLLA, Maria Antonietta BELUZZI, Francesco D’ADDA…
Vidéo:Vidéo Marketing

Belle rareté vidéo que cette cassette éditée jadis par Vidéo Marketing dégottée dans le Dépôt land de Dunkerque à un prix défiant toute concurrence mais beau navet ! Pourtant, Luigi COZZI considère ce mélo comme son chef d’œuvre ! Et bien, je préfère me revoir son jouissif et gore Contamination en boucle plutôt que de ma taper une deuxième fois ce long métrage fait pour faire chialer les midinettes et se pâmer d’émoi les lectrices de Barbara CARTLAND.
Aussi captivante qu’un reportage sur la robinetterie, cette bande tournée en Normandie (le Mont Saint Michel) et à Paris, ne provoque chez le bissophile qu’un ennui profond emprunt de lassitude extrême. Richard JOHNSON, bien loin de l’Enfer des zombies, coiffé comme le Michel DELPECH des seventies, vêtu d’un gilet affreux dont mon chat ne voudrait même pas comme litière tombe amoureux de Stella (Pamela VILLORESI), une petite peste, moche comme une teigne et atteinte d’une maladie incurable (une leucémie je crois…. pas le courage de vérifier en relatant cette daube). Lui est un pianiste talentueux mais au chômage, elle va tout faire pour le séduire en s’accrochant telle une moule à son rocher puis oeuvrera pour son triomphe en soliste dans une grande salle de concert . Lorsque le jour de gloire arrive, elle meurt… Sortez les mouchoirs et les violons. Sous Love Story à la sauce Lolita (nos deux héros ont une certaine différence d’âge), ce film n’a même pas le mérite de nous sortir de la torpeur , ne serait-ce que lors d’une scène. Chaste comme une bonne sœur nonagénaire ,aussi actif qu’une course de limaces, le « chef d’œuvre » de COZZI accumule les pires clichés éculés : les vagues qui se brisent sur les rochers, les envols des oiseaux sur fond de musique sirupeuse, Richard JOHNSON jouant du piano de manière inspirée dévoré des yeux par sa nénette qui tortille du fion…bref désespérément vide. Stelvio CIPRIANI a , semble-t-il, été inspiré pour la bande originale par les mêmes muses que Richard CLAYDERMAN, nous rendant une copie indigne de son nom, une soupe comme on peut en entendre dans les supermarchés au rayon produits ménagers.
Du pote d’ARGENTO, on préfère ces films fantastiques (même ces Hercule avec le bovidé Lou FERRIGNO !) bien plus bis, bien plus jouissifs que cette infâme pelloche d’une médiocrité rare. A éviter !
Didier LEFEVRE (initialement publié dans le Médusa 21 (c) MEDUSA FANZINE)

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