vendredi 18 octobre 2024

EROTIC BAZAR spécial Jessica RIZZO

Erotic Bazar 4, Chroniques de l’Alcôve, spécial Jessica Rizzo Nous avons passé l’âge de croire au Père Noël ou à l’éternelle jeunesse. Chaque jour qui passe nous rapproche de l’abîme et nos contemporains (les miens en tout cas) s’évertuent à nous chier dessus comme les pigeons garnissent de fiente les statues. Bref, les occasions de se réjouir sont devenues rares et les derniers feux de nos étés brûlent dans nos mémoires avant de s’évanouir à jamais. Ajoutez à cela les disparitions qui, elles, ne disparaissent pas, mais se multiplient pour nous rappeler combien tout cela est illusoire et éphémère et vous comprendrez nos états d’âme erratiques. Heureusement, nous avons la chance de pouvoir compter sur David DIDELOT, toujours prêt (et prompt) à nous en remettre une couche pour satisfaire nos pulsions les plus salaces. Après plusieurs œuvres de fiction (voire de frictions parce que dans Clito Vidéo , ça sent quand même le plastique brûlé et y résonne le son des bassins qui craquent comme des cigales survoltées), il revient à ses premières amours : la chronique de film mâtinée d’érudition cinéphile et continue son œuvre en réaction au temps qui passe, aux cons qui lassent et aux woke qui nous emmerdent avec leur moraline et leur goût immodéré pour la censure des sens, l’interdiction des vices et le bâillonnement des plaisirs. Ces tarés nous rêvent poneys, entravés par des mors aux dents, défilant au pas vers les mornes plaines des batailles culturelles perdues. David DIDELOT résiste et nous embarque avec lui. Il s’ébroue comme un chien mouillé et en fout partout, et ça tâche ! Pour notre plus grande joie ! En réaction donc à la pudibonderie imposée, il choisit le parangon de la dépravée porno, la cheffe d’escadrille des avions de chasse du hard, la patronnesse du cul, l’impudique et sans limite Jessica Rizzo, la sainte qui touche, symbole extrême des années 90, la porcana italiana comme il la surnomme (je vous ferais bien un dessin mais je pense que vous avez compris). En archéologue décomplexé du zizi pan-pan à l’écran, D.D dissèque (avant il autopsiait) l’incroyable carrière de la zia pompino passant en revue dans un souci d’exhaustivité la grande majorité de ses productions (des plus pro au plus am’). Tel Howard Carter face au tombeau de Toutankhamon, David ne se doutait pas des trésors inestimables et insoupçonnés que muchaient les prouesses de cette déesse de la fesse. Il nous en fait profiter en affutant sa plume qui, telle la caméra explore les fentes, multiplie les angles pour nous révéler toutes les prouesses de la belle, de ses consœurs et de ses sbires à bite. Et croyez-moi, il faut tout son talent pour éviter la répétition quand il s’agit de décrire la bête à deux bosses, les fifrelots et le ramonage des conduits à lentilles. Sans jamais prendre le genre de haut ou pour ce qu’il n’est pas, sans cynisme, mais avec une passion communicative, il dresse le tableau d’une filmographie inouïe. L’ouvrage est copieusement illustré et, rangez vos missels, nous sommes loin des canivets, l’auteur ayant choisi de montrer de larges tranches du show Rizzo (désolé je n’ai pas pu m’en empêcher) interdisant de facto le mook aux mineurs (de fion). Tant mieux ! C’eut été frustrant de jouer les faux culs alors qu’il s’agissait de déclarer sa flamme à l’incarnation définitive de la stella porno… Nom d’une pipe ! Il reste quelques exemplaires, ruez-vous dessus ! D.L

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