mercredi 30 août 2017

LE TOBOGGAN DE LA MORT en BluRay chez Elephant Films !





Moi, vous me connaissez, il ne faut pas grand-chose pour me rendre heureux. Ainsi, dès que je vois apparaitre le logo de la Universal des 70’s, je sais que je vais au mieux assister à un grand spectacle, au pire suivre un agréable divertissement. Le cinéma américain des seventies demeure mon paradis perdu, l’île nue sur laquelle j’aime à venir m’étendre béatement. Quelle ne fut pas ma joie lorsque j’appris qu’Elephant s’apprêtait à rééditer début septembre (entre le 4 et le 6, je subodore donc qu’il s’agit du 5), cinq films de cette glorieuse décennie.
Parmi eux, Le Toboggan de la mort (Rollercoaster), métrage conjuguant thriller policier caractéristique de cette époque (façon Columbo pour situer) et film catastrophe, genre alors à son apex. Réalisé par James Goldstone (Le jour de la fin du monde), qui œuvra principalement pour le petit écran, le film situe son action dans l’univers des parcs d’attraction, cibles d’un loup solitaire terroriste réclamant une forte somme d’argent pour épargner la vie d’innocents. Goldstone démarre d’abord par un de ses sabotages où les wagons d’un grand-huit (un rollercoaster du titre original) finissent dans le décor. Si les autorités privilégient d’abord la thèse de l’accident, la pugnacité et le flair d’Harry Calder (impeccable George Segal)  les amèneront bientôt sur les traces de ce fou dangereux (Timothy Bottoms impeccable lui-aussi). Le suspense montra crescendo jusqu’au dénouement alors qu’une nouvelle attraction à sensations dans un parc a été piégée le jour de son inauguration en grandes pompes (le groupe Sparks y donne un concert et le maire (Robert Quarry) coupe le cordon…).
Si Goldstone abuse un peu trop des plans dans les manèges (ça sent le deal avec les patrons des lieux), il maitrise parfaitement son sujet en insistant davantage sur l’enquête et la personnalité du tueur, plutôt que sur la catastrophe (le « gros » accident a lieu dès la première bobine). Nous n’ignorons rien de l’identité de ce dernier, nous connaissons son visage et n’attendons qu’une chose, que les autorités le chopent. Ses motivations mercantiles ne chargent pas le film en message politique, même si sa manière de frapper au hasard des innocents a une résonance particulière aujourd’hui en plein état d’urgence.
Il faut resituer le film dans son contexte et l’apprécier à sa juste valeur. Il représente à mes yeux le haut du panier du film catastrophe, justement en détournant le principe pour nous offrir un polar bien carabiné.
Plaisir des 70’s, outre les caisses à l’allure folle, la patine de la photographie, nous avons droit à une galerie d’acteurs que nous affectionnons énormément comme Richard Widmark (ici dans la peau d’un agent du FBI), Henry Fonda (patron de Segal) ou encore Susan Strasberg (vue dans le Hammer, Hurler de Peur). Nous reconnaissons même une juvénile Helen Hunt qui interprète la fille de Segal.
La version intégrale restaurée  (118')  du BluRay est nickel et dans les bonus vous aurez droit à la présentation et la contextualisation du film par Julien Comelli, décontracté et clair. Il met notamment en exergue les liens qui unissent cette production à l’univers de Columbo.

(D.L)



1 commentaire: