samedi 2 septembre 2017

SAUVEZ LE NEPTUNE chez Elephant Films




Deuxième film de la vague éditée par Elephant Films, Sauvez le Neptune, millésimé 1978 arrive tardivement après le cortège de films catastrophe des années 70 (La Tour infernale, L’aventure du Poséidon, 747 en péril, Airport, Terreur sur le Britannic, etc.). Il appartient au sous-genre du catastrophisme axé sur la défaillance technique d’un moyen de transport (avion, bateau, zeppelin ou ici sous-marin), alors que l’autre tendance s’articule autour des fléaux naturels (éruption volcanique, ouragan, tremblement de terre, changement climatique, tsunami…).
Le Neptune, un sous-marin de l’US Navy, remonte à la surface au terme de la dernière mission de son commandant (Charlton Heston). Dans un épais brouillard digne du légendaire Fog londonien, il percute un chalutier qui passait par là et s’échoue au fond de l’océan aux abords d’une faille. Les secours s’organisent alors que la tension augmente au contraire des réserves d’air dans le vaisseau.
Alternant scènes de huis clos dans le sous-marin en péril et extérieurs sur les secours qui s’organisent, le film de David Greene suit un schéma ultra balisé : les premières victimes, les blessés qui agonisent, les rivalités naissantes, les désobéissances, les tentatives avortées, les recherches infructueuses et le climax final où l’héroïsme sacrificiel (David Carradine) triomphe. Un film sans surprise donc mais réellement plaisant. Déjà, tout a un sens et si, dès le numéro 1 de Médusa Fanzine en 1989, j’avais publié une filmographie de Charlton Heston, c’est que cet acteur formidable (Les 10 commandements, Soleil Vert, La planète des singes…) était et demeure une de mes idoles de jeunesses avec John Wayne, Bruce Lee, Johnny Weismuller et quelques autres. Son unique présence m’incite d’emblée à acquérir le film. Dire qu’il est parfait dans le rôle du commandant rongé par la culpabilité relève du doux euphémisme. C’est un rôle taillé pour lui conjuguant autorité et humanisme : il s’enquiert fréquemment de la santé des blessés tout en étant intransigeant avec ceux qui entravent le sauvetage. Au casting, nous retrouvons également David Carradine alors auréolé de la gloire de la série Kung Fu, il incarne l’inventeur d’un sous-marin de poche qui permettra de retrouver l’épave. Son co-pilote n’est autre que Ned Beatty dont le sort dans Délivrance en avait traumatisé plus d’un. Parmi les autres acteurs, nous remarquons évidemment Stacy Keach, Ronny Cox et Christopher Reeve juste avant qu’il ne devienne Superman à tout jamais.
Parmi les meilleurs moments du film, signalons cette scène assez incroyable où l’équipage coincé au fond de l’océan ne trouve rien de mieux que de regarder Les dents de la mer pour passer le temps ! Mal leur en prend puisque les choses s’aggravent sérieusement durant la projection !
Sans être dans le top 5 du film catastrophe, Sauvez le Neptune réussit à divertir le spectateur en le tenant en haleine jusqu’à la dernière bobine. Les présences d’acteurs confirmés et un huis clos relativement bien maitrisé par David Greene suffisent à élever cette bande au-dessus de la  ligne de flottaison.
Du côté des bonus, la même équipe que pour Le Toboggan de la mort, nous dispense des informations toujours pertinentes sur le film, Julien Comelli présentant même ce filon d’exploitation à lui seul que constitue le film de « sous-marin » traversant les genres du film de guerre à l’espionnage en passant par le film catastrophe. Le documentaire, La dame grise (en référence au titre original : Gray Lady Down) d’une dizaine de minutes s’avère informatif sans être rébarbatif. C’est tout ce que l’on demande à un bonus !
D.L




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire